Lors de l’épisode de grêle du 15 juin 2019, le musée de la Chaussure avait subi d’importants dommages, entraînant sa fermeture au public. Les travaux ont débuté au mois d’octobre et l’on espère une réouverture pour le 16 mai, à l’occasion de la Nuit européenne des musées.
Si des travaux d’urgence avaient été effectués, dès l’épisode de grêle passé, il a fallu attendre le mois d’octobre pour lancer les travaux, le temps d’établir un diagnostic complet, d’évaluer les coûts et d’élaborer un planning d’interventions en fonction des priorités, le tout en lien avec les assurances. Des devis sont encore en cours mais l’on devrait arriver au million d’euros.
2300 m2 de toiture à réparer
Le gros des travaux concerne la toiture (2300 m2, soit près de 30 000 tuiles). Le seul montage de l’échafaudage a pris trois semaines. Et il a fallu réaliser, en amont, une étude de sol, portant sur 10 mètres de profondeur afin de s’assurer de sa stabilité, avant d’installer une grue dont le poids avoisine les 26 tonnes.
Des précautions à prendre
La présence, sous les tuiles, de plaques d’amiante a encore compliqué le chantier qui a nécessité l’intervention d’une entreprise certifiée, BPH. A noter que des mesures avaient été réalisées, cet été, dans les étages du musée, afin de s’assurer que le taux d’amiante ne dépasse pas les seuils règlementaires et qu’il n’y ait pas de risque, par conséquent, pour le personnel présent.
25 jours d’intempéries et des surprises
Les autres complications sont venues du temps, puisqu’après la grêle, la ville a essuyé, fin 2019, plusieurs orages, ainsi que des vents violents, sans oublier l’épisode neigeux de novembre qui a provoqué de nouveaux dégâts ; soit un total de 25 jours d’intempéries pour les entreprises. A cela il faut encore ajouter, la découverte, au fur et à mesure du chantier, de points de charpente endommagés par le temps et qu’il convient de conforter.
Une entreprise après l’autre
Après dépose des tuiles, les plaques d’amiante, présentes sur une bonne partie de la toiture, sont enlevées par l’entreprise certifiée BPH qui repose ensuite une bâche, en attendant l’intervention du couvreur. Celui-ci, soit l’entreprise Chovin, conforte, si nécessaire, les charpentes, puis pose de nouvelles plaques, avant de remplacer les tuiles endommagées par de nouvelles tuiles, validées par les bâtiments de France. Le couvreur procède également au remplacement des couloirs et des chenaux en zinc, une nécessité pour pouvoir bénéficier de la garantie décennale.
Le bâtiment central puis les ailes
La réfection de la toiture a débuté par le bâtiment central –les travaux à ce jour sont presque terminés- elle se poursuit par l’aile nord et s’achèvera par l’aile sud, ce qui implique le démontage et le remontage de l’échafaudage et une interdiction de stationner, rue Saint-Just, jusqu’au 28 février (la circulation pourra également être interrompue ponctuellement pour la livraison de matériel). Dans la foulée, le toit de la petite chapelle sera lui aussi repris. Ce qui devrait nous amener à la fin du mois de mars.
Des travaux en façade et en intérieur
L’entreprise Jacquet, quant à elle, interviendra courant février, sur les murs de la façade ouest de la cour du Marquis de Claveyson pour reprendre les joints et les pierres abîmées. A partir de la fin janvier, des travaux de peinture vont également être entrepris à l’intérieur du musée, par l’entreprise Vial pour l’essentiel, mais aussi par l’unité peinture de la Ville. Seront repris : le logement du gardien, la partie administration, les communs et notamment les escaliers, certains murs et plafonds du 4e étage ainsi qu’un certain nombre de planchers. S’en suivront des travaux extérieurs pour la remise en état des jardins.
Des nouveautés pour la réouverture en mai
L’objectif que s’est fixé la Ville est une réouverture du musée le 16 mai, date symbolique puisque ce sera la Nuit européenne des musées. L’occasion de découvrir l’énorme travail réalisé pendant sa fermeture par l’équipe du musée pour le réaménagement de deux salles qui seront consacrées à la chaussure au XXe siècle.